Le 19 avril à Nantes, plus d’une cinquantaine de personnes ont participé au petit déjeuner sur le thème « Pour donner du sens au leadership » organisé par FACE et animé par Stefan Schulte, BEYONDE, Isabelle Tanguy, ISADEUS, et avec le témoignage de Sébastien Bousseau et Delphine Clerc de l’entreprise Handi-Pharm.
Deux heures riches d’échanges et de partage à deux puis en groupe, et un temps de témoignage de l’aventure Handi-Pharm.
Handi-Pharm est une entreprise vendéenne de 160 personnes qui fournit du matériel médical. Elle est accompagnée depuis 8 années par Stefan Schulte, consultant en organisation et créateur de l’approche “Management by Meaning” ®. Il y anime des parcours de développement pour les managers.
Parmi ces moments riches en émotions, j’ai envie de vous partager les témoignages de Sébastien Bousseau et de Delphine Clerc d’Handi-Pharm.
Sens, plaisir, équipe, confiance, faire grandir, lâcher prise … résonnent avec les échanges entre les participants.
Merci à tous pour ce beau moment d’échange et de partage et tout particulièrement à Sébastien et Delphine.
L’entreprise une aventure humaine, une équipe portée par le sens, du plaisir
Quel sens donnes-tu à Handi-Pharm ? demande Stefan. Sébastien, gérant d’Handi-Pharm, répond.
Une aventure humaine mes collaborateurs c’est des amis.
J’ai du plaisir à travailler avec eux. C’est comme pour le sport, nous avons envie de gagner en y mettant du sens, des valeurs. Trouver une cause où toute l’équipe est d’accord pour y aller.
C’est incroyable l’énergie que l’on peut tirer d’une équipe.
Pour Delphine, la plus grande réussite d’Handi-Pharm, est que chaque personne se dise :
Lundi matin, Yes ! je vais travailler. C’est notre fierté, notre joie.
Ce qui nous motive : que le client nous aime !
Pour quels résultats ?
Vouloir amener quelque chose, entendre les clients dire « on adore travailler avec Handi-Pharm ».
Qu’est-ce que l’on peut améliorer pour que nos clients nous aiment ?
Le rôle du leader, du dirigeant, lâcher prise, faire grandir
Sébastien raconte l’évolution de son entreprise.
Il y a 18 ans, je faisais tout, nous étions deux. Maintenant ce n’est plus mon bébé, ce n’est plus mon entreprise, c’est la leur. Il me faut apprendre à lâcher prise. Mon rôle est aussi d’être garant des valeurs, d’enlever les mauvaises herbes de ce beau jardin.
Pas facile tous les jours, toujours rester sur la voie.
Nous sommes actuellement dans un parcours BeLeader avec Stefan, c’est un révélateur, cela nous fait encore grandir d’un étage.
C’est une étape pour moi. Il y avait une question « comment peut-on diriger sans être leader ? ». Mon rôle est de les faire grandir, le leadership c’est sur eux et cela redescend sur les équipes.
Quel déclic pour changer ?
Le déclic pour changer c’est quand je me suis séparé de mon associé.
J’ai rencontré Stefan. Au cours des discussions il m’a éveillé, je faisais des choses de manière spontanée, intuitive et je me suis aperçu que si j’apprenais et allais chercher d’autres expériences, cela me faciliterait et on pourrait chercher d’autres victoires.
Il m’a fait changer. Il a su me faire évoluer, faire ce déclic. J’apprends et j’adore cela.
Changer la façon de se voir pour les managers – l’humilité
Delphine témoigne de l’impact des Parcours de développement sur l’équipe managériale.
Au début ce n’était pas évident pour les managers. On est dans un monde où on est censé tout savoir, avoir réponse à tout. On est éduqué comme cela. Il a fallu changer notre façon de se voir. On devait faire preuve d’humilité et d’honnêteté et le cadre a rendu cela possible.
Faire grandir les collaborateurs – donner sa confiance
Delphine poursuit en exprimant ce qu’elle vit en tant que facilitatrice des Parcours pour les collaborateurs.
Au départ, je n’étais pas convaincue. Est-ce qu’ils allaient s’exprimer ? Est-ce que cela n’allait pas tourner au pugilat ? J’ai été étonnée, et je le suis à chaque fois, de ce que le climat de confiance et de bienveillance peut produire chez les gens. Le but du parcours est de les sortir de leur position de victime, qu’ils réalisent qu’ils ont le choix. Si il y a des choses qui ne me conviennent pas, on m’autorise à avoir la main pour changer les choses. Donner sa confiance produit des choses extraordinaires.
Le deuxième bénéfice, ce sont les liens. Au départ, les personnes du groupe, qui sont de métiers très différents, infirmiers, livreurs, commerciaux, ne sont pas habitués à collaborer. Plus on avance dans le parcours, plus les gens se rendent compte que c’est une évidence de travailler ensemble.
Cela fait tomber les barrières entre les postes, cela permet de se nourrir des compétences et qualités des autres, de travailler en transversal.
Le management par le sens et les émotions – la nécessité de l’intuition collective
Enfin en conclusion de ce petit déjeuner, une synthèse partagée par Stefan.
Manager avec le sens et les émotions est encore plus important aujourd’hui car le monde a changé, nous l’avons mis en réseau.
Pour pouvoir traiter cette complexité, l’entreprise doit aussi créer un réseau en interne. Je propose l’expression « maximiser la mixité » pour toutes les missions et avec tout le monde.
Si vous oubliez la femme de ménage ou le PDG, cela ne marche pas. Car vous n’aurez jamais suffisamment de ressources pour créer une intuition collective. Où je mets mes ressources ? Où cela va-t-il résonner ? C’est cela qui est nouveau. Ce ne sont pas les machines qui trouveront. Cela nécessite des hommes, des femmes, des émotions et des équipes pour avoir des idées, les mettre en place et les tester.
Et vous qu’en pensez-vous ?
Isabelle Tanguy
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