Quel dirigeant d’entreprise ne souhaite pas une plus grande implication de la part de ses collaborateurs ?
Même si l’implication de vos collaborateurs est acceptable, elle est loin de vous satisfaire et vous avez raison, car qu’adviendra-t-il lorsque votre environnement imposera à tous de changer, d’être plus agile, engagé ?
Bien sûr, il y a les formations. Vous avez probablement tenté d’initier le changement, en envoyant un collaborateur ou toute une équipe se former. C’est certain, il leur manque des compétences. Mais finalement pour quels résultats ? Initier le changement, faire grandir ses collaborateurs n’est pas chose facile. La formation a pour but d’enseigner des techniques, des méthodes… mais la mise en œuvre sur le terrain est l’affaire de chacun.
Dans l’article qui suit, je partage mon expérience à la fois de participante et de facilitatrice du parcours de formation « BeManager » (existe aussi pour les collaborateurs), proposé par BEYONDE®. Je souhaite partager à quel point j’ai perçu ces parcours comme de véritables moteurs du changement, bien plus que toutes les formations suivies ou animées jusqu’alors.
Pourquoi parfois nous n’agissons plus ?
J’ai vécu, comme vous sans doute, des situations professionnelles, où je me sentais bloquée.
J’avais envie de changer, d’agir ; mais je me disais « je ne suis pas compétente » ou « cela ne dépend pas que de moi, donc à quoi bon ! ». Je souffrais de la situation mais je ne mettais rien en œuvre pour changer les choses.
Résultat, je restais « à ma place », à faire toujours plus de la même chose, pour un résultat identique et je me sentais insatisfaite, parfois même malheureuse.
Notre envie d’avancer, de résoudre des problèmes, d’apporter notre contribution est bien présente. Pourtant, trop souvent cette envie ne suffit pas ! Parfois, « je sais agir » et parfois je n’y arrive pas, je bloque.
Explications : plusieurs raisons peuvent expliquer ces blocages.
- Notre peur du jugement, celui des autres et par ricochet de notre propre jugement – nous sommes nos pires censeurs !
- La peur de l’échec. Et si cela ne marchait pas … Je n’ai jamais fait cela, essayer quelque chose de nouveau comporte un risque. Cette peur de l’échec est en lien avec la peur du jugement, mais également révélatrice de notre fragilité intérieure, comme si en cas d’échec nous allions nous perdre, tout perdre, « nous anéantir ! »
- Finalement, la situation actuelle n’est pas si catastrophique, changer, c’est aussi plonger dans l’inconnu, « après tout de quoi je me plains, j’ai un travail », il sera toujours temps d’agir, si un jour je n’en peux plus… Burn-out assuré !
- Et enfin la difficulté pour chacun d’exprimer clairement ce qu’il veut, ce qu’il pense, et plus généralement d’être congruent, c-à-d en accord avec lui-même. Comment exprimer à mes collègues, à mon chef que la situation ne me convient pas, que je ne suis pas d’accord – sans risquer de heurter l’autre ou de recevoir un retour négatif ? Comment gérer mes alertes intérieures, les émotions qui s’invitent quand j’ai l’impression que mes valeurs ne sont pas respectées ?
Mon expérience dans les parcours BeM®[1], BeC® : une formation pas comme les autres !
Ayant vécu ces parcours, je peux témoigner que chacun y vit une transformation. Transformation qui vous fait grandir et surtout une transformation qui vous redonne votre pouvoir d’agir. Vous savez cette étincelle, « je vais faire c’est à ma portée ». Je suis à chaque fois surprise de voir comment les participants se lancent facilement dans des actions qu’ils n’ont jamais faites : être à l’initiative d’une réunion et l’animer, formuler un signe de reconnaissance positif à chaque membre de son équipe, etc.
Quelles en sont les raisons, simple hasard, certainement pas ?
Ces parcours encapsulent des outils de savoir-être et de savoir-faire et permettent à chacun de les expérimenter par rapport à ses propres objectifs et cela fait toute la différence.
Je vous livre ci-après, les « ingrédients magiques », qui invitent chacun à s’engager dans l’action, non seulement à la fin du parcours, mais pendant toute la durée du parcours, et ceci dans son environnement professionnel devenu « sécurisé ».
#1 – Le cadre, l’antidote pour se libérer du jugement, pour autoriser la parole
Le cadre qui est posé en début de parcours est un cadre bienveillant qui se décline en six lettres ABCDEF : « Accepter les différences, Bonifier, Encourager, Critique négative exclue… Féliciter, bravo et Merci !» Ce cadre est la base pour que chacun, avec ses singularités, se sente en sécurité pour partager ce qu’il pense vraiment et se sente accepté.
Quel est le « cadre » dans l’entreprise ? Quels sont les comportements « autorisés » ou pas ? Chacun intègre le cadre implicite véhiculé par la culture d’entreprise.
Partager le cadre est une des premières actions pour favoriser l’éclosion de l’intelligence collective dans un groupe. Une fois expérimenté, les participants l’utilisent dans leur propre contexte afin que les échanges deviennent constructifs, et ils constatent la différence.
#2 – Accepter les différences, être conscient.e. de ses propres biais, l’antidote sur « une seule façon de faire et une seule bonne réponse !»
Dans ces parcours, les participants partagent leurs avis sur des situations provenant de l’histoire d’un collaborateur qui monte en responsabilité. Ils partagent leurs ressentis, leurs jugements, ce qu’ils feraient à la place du protagoniste. Ils s’aperçoivent qu’ils ne retiennent pas la même chose, qu’ils n’analysent pas de la même façon la situation.
Dans leurs échanges, les participants vivent ainsi ce qui est pour moi l’essence de l’intelligence collective, les perceptions différentes sont sources de complémentarité, elles nous enrichissent en nous donnant une vision plus complète d’une situation. Je ne perçois plus alors la différence de point de vue comme une menace ou une mise en danger de mes certitudes, je l’accepte pour ce qu’elle est.
A chaque étape du parcours, sont proposées des balises qui encapsulent des connaissances de savoir-être. Par exemple la différence entre « Accepter » et « Être d’accord ». Je peux accepter quelque chose pour laquelle je ne suis pas d’accord !
#3 – La pratique – « tu me dis j’oublie …. J’expérimente, je change »
La pratique c’est la baguette magique du changement. Juste expérimenter, voilà l’engagement que prend chaque participant. Des outils qui semblaient étranges – par exemple PEA pour Perception Emotions Analyse – sont expérimentés dans le cadre professionnel réel du participant et adoptés parce que cela marche ! La magie de la pratique, c’est que si vous faites différemment, l’autre, l’environnement va aussi réagir différemment. Et cela c’est vraiment magique, tout bouge, pas seulement vous !
#4 – Et enfin le groupe, c’est l’expérience de la confiance, de la coopération, de la connexion
Le groupe porte, le groupe entraîne, le groupe est lui-même le coach pour chacun.
Le groupe c’est une somme de la richesse de chacun de ses membres avec ses singularités et ses talents. C’est aussi l’expérience qu’en étant chacun nous-même et donc différent, nous pouvons nous apporter beaucoup de choses. C’est aussi vivre la confiance : la confiance donnée et la confiance reçue.
Mon expérience des parcours de formation de BEYONDE, est que, l’entreprise ou l’organisation qui offre à ses collaborateurs l’opportunité d’apprendre et expérimenter des changements de pratique et de posture bénéficie en retour de l’engagement et de l’énergie de ses collaborateurs enfin libérés de leurs propres blocages.
Libérer les énergies, développer le pouvoir d’agir de chacun ainsi que la capacité du collectif à collaborer sont non seulement de formidables leviers pour atteindre de nouveaux sommets mais aussi la meilleure assurance de pérennisation et d’adaptation de l’entreprise à son environnement.
Pour en savoir plus :
BeManager, parcours de formation de BEYONDE.
Isabelle Tanguy, consultante en intelligence collective, facilitatrice en transformation managériale et coach professionnel
[1] Marque déposée par BEYONDE.